Christophe Aribert
Maison Aribert **
« Sous contrainte, on apprend à chaque fois que l’on créé un nouveau plat. «
L’échange démarre autour de son déclic culinaire chez Pierre Gagnaire : le jour où il a compris que la cuisine pouvait être un terrain de jeu et un moyen de repousser les limites au même titre que le sport.
Dans cet épisode, Christophe Aribert parle de l’importance de la technique. De répéter ses gammes. De la notion travail. D’être en adéquation avec le lieu dans lequel on est et qui vous inspire. Qu’il apprend à chaque fois qu’il créé un nouveau plat. Du respect du vivant sous toutes ses formes. De la création qui est sans fin à travers les rencontres qu’il fait. Qu’il est un artisan et non un artiste et que de temps en temps, il fait quelque chose de sublime !
Nous avons aussi parlé de se nourrir à l’hôpital. Le projet NAGA qu’il a mené avec Stéphanie Toussaint, qui visait à réduire le gaspillage et à mener une politique d’achat de produits alimentaires durables (expérimenté au CHU de Grenoble).
Cela nous a amené sur les sujets de l’humain. D’œuvrer tous ensemble. De s’appuyer sur l’énergie des gens. De la création sans fin à travers les rencontres que l’on fait. De respiration collective. Que chaque décision que l’on prend fasse sens. De l’idée la comprendre la nature pour la respecter et la sublimer. Il revient aussi sur tout le travail global accompli avec l’architecte Joëlle Personnaz et Laëtitia Debeausse, à travers questionnements, énergies et même chamanisme.
Avec l’ouverture de Maison Aribert, Christophe explique ouvrir son cœur et montrer qui il est comme une mise à nu. Il se considère comme un passeur, un funambule sur un fil avec le sourcing des produits. Il a besoin d’une respiration quotidienne pour créer et chercher à explorer de nouvelles alchimies.
Biographie.
Christophe Aribert est né dans le Vercors et a grandi au milieu des sapins, de la forêt et des montagnes.
Après 25 ans au restaurant Les Terrasses du Grand Hôtel d’Uriage-les-Bains, en 2019 il prend son envol en solo à quelques encablures, au cœur du parc, dans l’ancien Grand Chalet des thermes bâti en 1875.
Bien plus qu’une table dédiée à la gastronomie, sa nouvelle maison a été conçue dans une globalité qui fait sens et va au delà du travail de l’assiette, où tout est fait en conscience.
Avec Maison Aribert, tout a été mis en œuvre pour ouvrir un lieu en reconnexion avec la nature, avec la volonté de création d’un écosystème engagé. Dans cette démarche éco-responsable, le bâtiment présente un impact quasi nul.
En cuisine, on travaille la truite d’Archiane du Vercors, l’Anthésite, La Chartreuse, les farines bio de la Minoterie du Trièves ou encore les herbes et légumes élevés en permaculture sur le toit de l’établissement.
Cet établissement démontre qu’il est possible et viable d’adopter de nouveaux modes de fonctionnement et de trouver un bel écho du public autour d’un cahier des charges exigeant qui fédère des énergies positives.
« L’idée est d’être sous contrainte de la nature et la comprendre pour la sublimer. » Christophe Aribert
Le café A, lieu de vie pour rendre la démarche de Maison Aribert accessible au quotidien.
Les 3 premières photos ont été prises un matin de décembre 2019. Brume et gelée dans le parc d’Uriage
© Marion Chatel-Chaix
Les autres photos sont un moodboard constitué à partir des images du site internet et des comptes Instagram de Maison Aribert, pour illustrer les connexions entre cuisine, environnement et humain.
© Studio Papi aime Mamie
© Emmanuelle Thion